Article de presse: par Thomas Jau

L’équipe Vento-Sol remercie le journaliste Thomas Jau pour son article intitulé “Quand problème + problème = solution. L’étonnante équation réussie à Castres”. L’article a été publié le 27 juillet 2022 par le journal Actu (Occitanie) et vous pouvez le lire en entier directement sur leur site en cliquant ici.

 

Sur les rivages, il n’est pas rare de croiser un bateau échoué à l’abandon, grâce à un Castrais, ils pourraient désormais servir à traiter les effluents phytosanitaires agricoles.

Le prototype Ecobang Navy, le premier bateau de plaisance recyclé en cuve de traitement d’effluents phytosanitaires.

Solutionner un problème en utilisant un autre problème, c’est l’idée que Nicola Vento, gérant de la société castraise Vento-Sol, spécialisée dans les déshydrateurs et le traitement des effluents phytosanitaires.

Tout commence en mars 2020, quand Nicola Vento prend conscience du nombre important de bateaux de plaisance abandonnés qui attendent d’être détruits. En 2009, un Eco-Organisme, « l’Association pour la Plaisance Eco-Responsable » a été créé pour solutionner le problème et récupérer puis détruire plus de 5 000 bateaux par an.

De l’autre côté de l’équation, le traitement des effluents phytosanitaires est une problématique dans le monde agricole. Trois solutions existent, la plus répandue étant l’épandage sous forme diluée des effluents à la parcelle traitée à l’origine. Autre solution, l’élimination de l’effluent sous forme liquide par un prestataire agrée, mais le coût de cette méthode est très élevé, peu d’agriculteurs choisissent cette méthode.

Enfin, de nombreux traitements existent, les coûts et méthodes employées varient de la filtration à l’absorption en passant par la déshydratation.

Qu’est-ce que les effluents phytosanitaires ?

Les effluents phytosanitaires désignent les eaux polluées – et les déchets qu’ils charrient – par le contact avec des produits phytosanitaires – à la suite, notamment du nettoyage et rinçage du matériel de pulvérisation, des fonds de cuve et des bouillies phytosanitaires – ainsi que les produits utilisés pour le nettoyage et les déchets qu’ils charrient.

Une solution low-cost et low-tech

C’est la déshydratation qu’a choisie Nicola Vento après avoir établi un cahier des charges fourni et ciblé. « Il fallait que la solution qu’on apporte soit adaptable aux besoins de chaque agriculteur, que le coût soit le plus faible possible, que le dispositif consomme peu d’énergie (35 euros par an pour une cuve de 2 000 L) et qu’il n’y ait aucun réglage pour l’utilisateur. Une solution low-cost et low-tech pour utiliser du vocabulaire à la mode »

Le kit de ventilation de la gamme ECOBANG, dont le seul réglage est son allumer/éteindre

Nicola Vento a également cherché à créer un produit qui soit vendable par correspondance, y compris le sur-mesure et qu’il soit le plus fiable possible pour avoir le moins de service après-vente. Le tout afin de limiter les déplacements au maximum « On a eu besoin de faire que 3 000 km depuis le début, c’est négligeable. Sur 350 appareils installés, on n’a eu que 5 remplacements à faire. »

 

« Depuis 2008, la logique a toujours été de réduire au maximum les coûts. La cuve est ce qui coûte le plus cher. On a donc commencé en utilisant ce que les agriculteurs ont tous chez-eux, des cuves IBC de 1 000 L. »

Au fil des années, le dispositif ECOBANG s’est adapté à des cuves toujours plus grandes « La plus grosse cuve que l’on a équipée fait 20 000 L. Une cuve vinicole, à Cognac, qui n’était plus utilisé par le viticulteur. »

Recycler des bateaux et les remplir d’eau usées agricoles pour les traiter

Le concept est particulièrement original, récupérer d’anciens bateaux de plaisance pour les transformer en cuves de stockage équipées d’ECOBANG, afin d’y traiter les effluents phytosanitaires à moindre coût.

Le bateau en mars 2020, avant sa rénovation et transformation.

Un concept qui aurait pu ne pas voir le jour. « Ça c’est fait par hasard ! En mars 2020, je cherchais une remorque pour transporter des cuves et je me suis rendu compte que plusieurs personnes vendaient leur remorque et donnaient le bateau qui était dessus. Les bateaux ont une double coque et la cabine est un compartiment. C’est ce dont on a besoin pour un traitement d’effluents. »

« J’espère que ce concept étonnant va séduire les agriculteurs et qu’ils vont utiliser les bateaux comme une communication. Investir dans le traitement des effluents est une démarche qui devrait être saluée. »Nicola Vento

Le premier Ecobang-Navy, prototype « qui ne sera pas vendu », a été transformé par la société Batoh, basé à Nantes. En septembre 2020, le bateau était prêt. On suivit près de deux ans de modifications et de tests jusqu’à obtenir le prototype final, prêt à être commercialisé.

J’espère que ce concept étonnant va séduire les agriculteurs et qu’ils vont utiliser les bateaux comme une communication. Investir dans le traitement des effluents est une démarche qui devrait être saluée. Pourtant, les agriculteurs ont souvent une réticence à parler de ces traitements, car ils impliquent qu’ils utilisent des pesticides. Je pense personnellement qu’il est dommage de ne pas mettre en avant ceux qui s’engagent à traiter ces déchets. Nicola Vento

Produit concernés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *